Relations avec le personnel et « l'autorité »

Les éducateur.trice.s doivent comprendre, avoir les connaissances et la conscience culturelles nécessaires pour se sensibiliser à un enseignement efficace et bienveillant, et pour adapter leurs connaissances au système de valeurs de leurs élèves. Vygotsky dirait que si les élèves ne sont pas investis dans le processus, s'ils ne jouent pas un rôle actif dans le processus et s'ils ne perçoivent pas certaines valeurs culturelles dans le processus, ils n'apprendront pas. L'apprentissage, dirait-il, est ancré dans la culture même dans laquelle les gens fonctionnent (Vygotsky, 1978; Wertsch, 1985). Quelle meilleure raison de lier l'efficacité de l'enseignement à la sensibilisation culturelle ? (The Professor / Student Relationship: Key Factors in Minority Student Performance and Achievement, Peggy Wilson, University of Alberta, n.d. PDF)

Bien que seulement 28 des 60 élèves et étudiant.e.s interrogé.e.s se soient identifié.e.s comme étant autochtones, chacun d'entre eux a mentionné l'importance des relations avec les enseignant.e.s et les professeur.e.s.  Un étudiant d'une petite communauté nordique isolée a parlé d'une expérience négative qu'il vivait : « Je n'aime pas vraiment le professeur, je ne me soucie pas vraiment de lui, et je n'aime pas la distance et la grande foule dans la classe, alors ça me rebute. » Un autre étudiant a interprété le manque de relation entre les professeurs et les étudiants comme un manque d'attention de la part des professeur.e.s : « Dans beaucoup de cours, je n'ai vraiment aucune relation avec le professeur. C'est très stérile. Ce que je connais du professeur, c'est ce que je vois devant la salle et c'est tout. Ce que vous entendez, ce sont ses cours, vous ne savez rien de la personne. C'est tellement impersonnel. Mais je suppose que c'est parce qu'ils ne s’en soucient pas ». Les étudiant.e.s ont souvent parlé des bonnes relations avec les enseignants de leur village comme d'un facteur important dans leur décision de venir à l'Université de l'Alaska de Fairbanks (UAF). En revanche, ils considéraient les relations limitées avec les professeurs comme un facteur contribuant à leur manque de réussite là-bas. La description des relations auxquelles les étudiants ont fait référence peut être divisée en deux catégories principales, celles de l'accessibilité et de la disponibilité, d'une part, et de la capacité à faire preuve d'une attention humaine authentique, d'autre part.

« Êtes-vous sûrs de pouvoir concevoir un programme d'études qui me donnera les moyens de vivre dans mon monde ?... J'ai cinq ans et je suis assis dans l'une de vos salles de classe aujourd'hui. » (Beare, 2002, "I Am the Future's Child," no para.).

L'idée que les enseignant.e.s et les élèves soient des créateur.trice.s de programmes d'études cadre bien avec les philosophies de l'éducation du XXIe siècle et des modes de connaissance autochtones. L'éducation du 21e siècle est souvent liée à l'accent mis sur la créativité et la collaboration (Jacobs, 2010). Lorsque les enseignant.e.s donnent vie à la matière en collaborant à la création de sens dans le cadre de lectures à voix haute, de conversations et d'autres activités, la classe devient un lieu de créativité. L'acquisition de connaissances partagées, telle qu'elle est développée dans des conversations comme celle de cette classe de 2e année, favorise une approche collaborative de l'apprentissage. (Decolonizing Aboriginal Education in the 21st Century, Elizabeth Ann Munroe, Lisa Lunney Borden & Anne Murry Orr, St.FX University, McGill Journal of Education, Vol 48 N.2, Spring 2013)

Lorsque les enseignant.e.s reconnaissent discrètement et respectueusement les forces uniques de chaque élève, ces derniers savent qu'ils ont une place importante dans la classe. Pour de nombreux élèves autochtones, la vantardise et la fanfaronnade ne sont pas considérées comme culturellement appropriées. Il est donc important que l'enseignant.e trouve des moyens de reconnaître les élèves, sans attirer sur eux une attention malvenue. (Our Words, Our Ways: Teaching First Nations, Metis and Inuit Learners, Alberta Services, Learning and Teaching Resources Branch, 2005, PDF)

Les éducateur.trice.s doivent comprendre, avoir les connaissances et la conscience culturelles nécessaires pour se sensibiliser à un enseignement efficace et bienveillant, et pour adapter leurs connaissances au système de valeurs de leurs élèves. Vygotsky dirait que si les élèves ne sont pas investis dans le processus, s'ils ne jouent pas un rôle actif dans le processus et s'ils ne perçoivent pas certaines valeurs culturelles dans le processus, ils n'apprendront pas. L'apprentissage, dirait-il, est ancré dans la culture même dans laquelle les gens fonctionnent (Vygotsky, 1978; Wertsch, 1985). Quelle meilleure raison de lier l'efficacité de l'enseignement à la sensibilisation culturelle ? (The Professor / Student Relationship: Key Factors in Minority Student Performance and Achievement, Peggy Wilson, University of Alberta, n.d. PDF)

Bien que seulement 28 des 60 élèves et étudiant.e.s interrogé.e.s se soient identifié.e.s comme étant autochtones, chacun d'entre eux a mentionné l'importance des relations avec les enseignant.e.s et les professeur.e.s.  Un étudiant d'une petite communauté nordique isolée a parlé d'une expérience négative qu'il vivait : « Je n'aime pas vraiment le professeur, je ne me soucie pas vraiment de lui, et je n'aime pas la distance et la grande foule dans la classe, alors ça me rebute. » Un autre étudiant a interprété le manque de relation entre les professeurs et les étudiants comme un manque d'attention de la part des professeur.e.s : « Dans beaucoup de cours, je n'ai vraiment aucune relation avec le professeur. C'est très stérile. Ce que je connais du professeur, c'est ce que je vois devant la salle et c'est tout. Ce que vous entendez, ce sont ses cours, vous ne savez rien de la personne. C'est tellement impersonnel. Mais je suppose que c'est parce qu'ils ne s’en soucient pas ». Les étudiant.e.s ont souvent parlé des bonnes relations avec les enseignants de leur village comme d'un facteur important dans leur décision de venir à l'Université de l'Alaska de Fairbanks (UAF). En revanche, ils considéraient les relations limitées avec les professeurs comme un facteur contribuant à leur manque de réussite là-bas. La description des relations auxquelles les étudiants ont fait référence peut être divisée en deux catégories principales, celles de l'accessibilité et de la disponibilité, d'une part, et de la capacité à faire preuve d'une attention humaine authentique, d'autre part.